Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Quand la dépression devient chronique

6 novembre 2012

Dépression : les rechutes ne sont pas une fatalité

Les maladies dépressives sont insuffisamment pris en charge. La moitié d’entre elles ne serait pas traitée et le risque de récidive toucherait 50 % des personnes ayant connu un épisode dépressif. Le Dr Alain Gérard, psychiatre et coauteur avec le Dr Henry Cuche de "Je vais craquer : Comprendre les déprimés, combattre la dépression", assure que les rechutes sont loin d’être une fatalité.

 

Dans quelle mesure la volonté de la personne dépressive joue-t-elle un rôle ?

Dr Alain Gérard : Tout dépend de l’intensité des troubles dépressifs. Les exhortations du type "Secoue-toi, fais un effort" ne valent que pour les personnes qui possèdent encore des ressources psychiques et la maîtrise de la construction de leur pensée. Les thérapies cognitivo-comportementales sont alors efficaces, mais au-delà d’un seuil, le dysfonctionnement du système neuro-végétatif est te que la volonté seule ne suffit plus. Le jugement porté sur soi-même en cas de stress. Le jugement porté sur soi-même en cas de dépression. L'état de stress.

Le taux de rechute après une dépression est de 50 à 70 %, voire davantage en cas de dépressions multiples. La fragilité des personnes dépressives est-elle en cause ?

Dr Alain Gérard : Ces chiffres sont certainement exacts d’un point de vue épidémiologique, mais ils manquent de nuances en englobant tous les types de dépressions, quels que soient leur sévérité et l’âge auquel elles arrivent. Ils peuvent faire croire à un certain fatalisme alors que si la prise en charge est faite de façon satisfaisante dès le début, les risques sont limités.

Les personnes dépressives développent un modèle de vulnérabilité acquise, comme une sorte de "mémorisation" dans la biologie du patient. Pour donner une image, on pourrait le comparer à un orage qui aurait provoqué des ravinements dans le sol. Les pluies qui viennent ensuite empruntent ces voies et creusent les sillons. Plus les épisodes dépressifs se répètent, plus les événements, même de moindre importance, peuvent avoir un impact aussi fort sinon plus.

Et inversement une personne qui a déjà fait une dépression n’est-elle pas mieux armée pour affronter l’avenir ?

Dr Alain Gérard : Ça peut être vrai si le malade a réussi à identifier ce qui est à l’origine de sa fragilité et l’ayant compris est attentif à ce que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets.

Les médicaments sont-ils toujours nécessaires ? Ne doit-on pas craindre un phénomène d’accoutumance ?

Dr Alain Gérard : Avant de débuter un traitement, il faut bien identifier les personnes et les causes, en s’interrogeant sur les éventuels antécédents familiaux et personnels et les traumatismes infantiles tels que des séparations précoces, de la maltraitance, etc. Les antidépresseurs sont nécessaires quand on a franchi un seuil. Ils permettent au patient de retrouver ses capacités pour pouvoir entreprendre un travail sur lui. Il faut prendre garde à ne pas se contenter d’une guérison partielle.

L’accoutumance est davantage avérée avec les tranquillisants, mais il faudrait surtout parler de sevrage après un traitement. Les personnes dépressives ne doivent arrêter les traitements qu’avec l’accord de leur médecin et de façon progressive, cela peut parfois prendre 2 mois.

Peut-on guérir spontanément d’une dépression ?

Dr Alain Gérard : On observe parfois un phénomène d’autorégénération. Le remède contre la dépression. Comme venir à bout de la dépression d'une façon indépendante. Les antidépresseurs. Des systèmes de compensation se mettent en place après des mois et des mois de dépression, mais ce n’est jamais la bonne solution d’attendre, à cause de la souffrance que les personnes dépressives subissent et des risques de tentatives de suicide.

Une guérison définitive est-elle possible ?

Dr Alain Gérard : Oui, on peut guérir définitivement, mais les motifs de dépression rencontrés au cours d’une vie sont différents selon les âges. La rechute n’est pas une fatalité, à condition qu’une bonne prise en charge ne s’attache pas uniquement à soigner les symptômes.

Publicité
Publicité
6 novembre 2012

Dépression : évitez de retomber

La proportion de rechute après une dépression semble très importante. Pourtant, des solutions existent pour limiter les risques et ne plus replonger. Quels sont les traitements efficaces ? Faut-il favoriser certaines activités ?

 

Non, après une dépression, la récidive n’est pas une fatalité ! Un traitement adapté et de bonnes habitudes peuvent limiter les risques de récidives !       

Une prise en charge indispensable

Le premier moyen d’éviter les récidives est de bien se soigner ! Le traitement est primordial lors de la dépression. La prise en charge fera intervenir généralement l’emploi d’un antidépresseur adéquat, et souvent d’une psychothérapie. Acheter les comprimés contre le stress. Commander des comprimés antidépresseurs. Les moyens de lutte contre la dépression. Mais ce ne doit pas s’arrêter là. Comme le souligne l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : "la phase aiguë d'un traitement par les antidépresseurs ou d'une psychothérapie doit presque toujours être suivie d'au moins 6 mois de traitement d'entretien ininterrompu". En effet, ce suivi permettra au médecin traitant, grâce à une visite tous les 15 jours par exemple, d’évaluer la réussite du traitement et de surveiller la bonne observance. Car de nombreuses récidives seraient liées à des malades qui ne suivent pas la prescription jusqu’au bout et arrêtent dès qu’ils se sentent mieux. Cette phase de suivi a des résultats spectaculaires, puisqu’elle permet de ramener le taux de rechute de 40-60 % à 10-20 % ! Un conseil : n’arrêtez jamais seul votre traitement.

Optez pour une thérapie

Si le traitement de la dépression passe par la prescription d’antidépresseur, une psychothérapie associée semble être un moyen éprouvé pour éviter les récidives. Selon l’OMS "Vingt années de recherche montrent que plusieurs formes de psychothérapie limitée dans le temps sont aussi efficaces que les médicaments pour le traitement des dépressions légères à modérées". Parmi les méthodes actives, les thérapies comportementales et cognitives semblent les plus prometteuses. De nombreuses études ont confirmé leur efficacité et certaines ont même conclu à de meilleurs résultats que les antidépresseurs ! Mais inutile d’opposer la méthode psy et la thérapie médicamenteuse : le moyen le plus sûr d’éviter les récidives semble l'association des deux approches.          

Un traitement à vie ?

Pour éviter les récidives, l’idée d’un traitement "préventif", prescrit en dehors de tout épisode de dépression, est de plus en plus souvent évoquée. L’OMS, bien que prudente, approuve la démarche : La phase dite "pharmacothérapie d'entretien" vise à prévenir la réapparition de troubles de l'humeur; elle est généralement recommandée pour les personnes ayant eu trois épisodes dépressifs ou davantage, une dépression chronique ou dont les symptômes persistent. Cette phase peut durer des années et nécessite en général des visites mensuelles ou trimestrielles. Cette méthode n’est donc pas destinée à tous et doit bien sûr s’accompagner d’un suivi très strict.

Evitez le stress

Ne pas faire de récidive, cela passe également par éviter les facteurs déclenchants. Ainsi, une bonne hygiène de vie est primordiale. Et surtout, il faut éviter le stress ! En effet, des tensions excessives favorisent le retour de la dépression.

La dernière étude1 en date souligne d’ailleurs une sensibilité particulière au stress qui expliquerait les rechutes : certaines personnes, plus "fragiles psychologiquement", seraient plus exposées à ce risque de retomber dans la déprime. Il est donc important de garder un environnement stable et de chasser les problèmes !

Faites de l’exercice !

Un autre aspect de plus en plus étudié est l’exercice physique. En effet, plusieurs études2ont souligné les vertus du sport même modéré dans la lutte contre la dépression. L’une d’entre-elle a même démontré qu’une demi-heure d’exercice de faible intensité trois fois par semaine était aussi efficace que les antidépresseurs dans le traitement de la maladie ! Comment venir à bout du stress. Comment guérir la dépression. Comment lutter contre la dépression. Mieux, si la personne continue à faire de l’exercice après la guérison, le risque de rechute serait 5 fois plus faible ! Et plus l’activité physique hebdomadaire augmente, plus le risque diminue ! Certes, ces résultats demandent encore confirmation, mais cette piste ne doit surtout pas être négligée. Même si elles ne sont pas remboursées, les baskets doivent faire partie de l’arsenal thérapeutique, au même titre que les médicaments et les thérapies !

Enfin, la réaction face à la dépression intervient fortement dans le processus de guérison. Ainsi, quelqu’un de combatif, qui n’acceptera pas la maladie comme une sorte de fatalité, guérira plus rapidement et de manière plus durable. En outre, le risque basculer dans une forme chronique sera moins grand. Enfin, le rôle de l’entourage est essentiel pour vaincre la maladie.

6 novembre 2012

Quand la dépression devient chronique

Parfois, la dépression devient un véritable cercle vicieux, fait de récidives qui se répètent au fur et à mesure du temps. Quelle est l’origine de cette forme aux multiples récidives ? Quels facteurs peuvent favoriser les rechutes ? Comment être bien traité ? Le point pour sortir de la spirale infernale…

 

La dépression est la quatrième maladie la plus fréquente dans le monde. C’est une affection grave, difficile à traiter, qui se caractérise par une forte propension aux rechutes. On estime que 50 à 60 % des personnes ayant souffert d’un épisode dépressif majeur auront une récidive dans les douze mois qui suivent, si aucun traitement approprié n’est mis en oeuvre.

Dans 25 % des cas, cette rechute va marquer le passage à la chronicité et la succession d’épisodes dépressifs s’enchaînant les uns aux autres, avec des conséquences majeures, tant sur le plan individuel, que familial ou social. Comment aider à sortir du stress. Comment se libérer de la dépression d'une façon indépendante. Que faire en cas de stress.

Tout se joue au début…

Si le premier accès dépressif est souvent attribuable à une cause bien identifiable, un stress intense ou un deuil par exemple, le passage à la chronicité est marqué par un détachement de la dépression par rapport à ces facteurs déclenchants.

Ainsi, il apparaît que les épisodes dépressifs initiaux vont créer une sorte de fragilité qui va faciliter le passage à la chronicité. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : après un épisode dépressif sévère le risque d’un nouvel accès est quatorze fois plus important que chez une personne qui n’a encore jamais connu de dépression. Certains scientifiques avancent que la dépression chronique serait le reflet d’une activité autonome du cerveau selon des mécanismes neurochimiques complexes.

Gare à la dépression précoce

La recherche clinique a permis de mettre en évidence un certain nombre de facteurs qui pourraient favoriser le passage à la chronicité. L’âge précoce des premiers épisodes dépressifs semble jouer un rôle : plus la première dépression survient tôt, plus le risque de récidive semble important.

Un problème hormonal ?

D’autres facteurs interviennent. Certains dérèglements hormonaux, mais aussi les troubles du sommeil ou l’exposition insuffisante à la lumière du jour, sont associés à la récurrence des épisodes dépressifs. Les systèmes neuroendocriniens qui président à la régulation du sommeil et ceux dont dépend notre humeur sont liés. On a ainsi constaté que l’insomnie chronique facilitait l’apparition d’épisodes dépressifs, et qu’à l’inverse, l’insomnie était souvent le premier signe d’une dépression qui couve. De la même manière, une exposition insuffisante à la lumière du soleil entraîne à la fois troubles du sommeil et dépression. Ces deux affections sont d’ailleurs largement répandues chez les populations des pays nordiques qui vivent de longs mois d’hiver dans l’obscurité.

Des familles à dépression ?

Certains chercheurs semblent avoir identifié des gènes de susceptibilité, dont la présence est associée à la dépression chronique. Les études menées par une équipe de l'Université de Pittsburgh en Pennsylvanie ont mis en évidence chez les femmes un lien entre les dépressions chroniques majeures et une région spécifique du chromosome 2, baptisée 2q33-35. Une découverte qui pourrait peut-être permettre d’expliquer pourquoi les femmes sont plus sujettes aux épisodes dépressifs majeurs que les hommes. Le traitement du stress. Comment venir à bout de la dépression. Comment venir à bout du stress. D’autres gènes sont aussi probablement en cause puisque l’on a pu mettre en évidence des "familles à dépression", au sein desquelles l’affection semble se transmettre de "génération en génération".

La prise en charge est primordiale

L’absence de prise en charge efficace lors du premier épisode dépressif semble un facteur de récidive. Pour limiter la survenue d’une rechute, le traitement doit suivre certaines règles : une prescription d’antidépresseur médicamenteux de 6 à 8 semaines, au cours duquel le patient est vu régulièrement toutes les deux semaines pour un suivi psychologique et l’ajustement des doses d’antidépresseurs, suivi d’un traitement d’entretien poursuivi pendant au moins 6 mois. La psychothérapie et les techniques cognitivo-comportementales semblent donner d’aussi bons résultats que les antidépresseurs, il n’est d’ailleurs pas interdit d’associer les deux approches. Ainsi, 80 à 90 % des patients souffrant de dépression profonde peuvent être traités avec succès. De plus, un traitement bien suivi pourrait permettre de ramener le taux de rechutes de 60 % à 10 % !

Publicité
Publicité
Quand la dépression devient chronique
  • Parfois, la dépression devient un véritable cercle vicieux, fait de récidives qui se répètent au fur et à mesure du temps. Quelle est l’origine de cette forme aux multiples récidives ?
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité